“La pratique de la dictée sous toutes ses formes ….. assure la fixation des connaissances acquises . »
(I.O. du 09/06/2008- B.O. n°3 du 19 juin 2008 – page 22 – cycle 3)
La dictée préparée sans texte au tableau, ou dictée parallèle dite « méthode Damville ».
Procédure :
- Le maître lit le texte que les enfants ne voient pas.
- Reprenant chaque phrase, le maître choisit un mot dont la graphie doit être précisée. Pour cela, comme pour les phrases-types reprises dans le tome 2, les élèves possèdent un cahier spécial qui contient des mots de même famille orthographique. ( Les membres de l’institut Coopératif de l’Ecole Moderne – pédagogie Freinet, y reconnaitront l’ancien « ortho-dico »)
Exemple : soit la phrase suivante lue par le maître :
« Les gros bourgeons sont gonflés de sève. » - Pour le mot bourgeon, le maître indique qu’il s’écrit comme pigeon, mot « chef de famille » dans le cahier d’orthographe d’usage. De mémoire, les enfants énumèrent d’autres membres de la même famille déjà consignés dans le cahier : un plongeon, nous déménageons, nous nageons etc…
- Puis le maître dicte « un pigeon » que les élèves écrivent sur l’ardoise ( mais pas le mot bourgeon de la dictée.)
L’analyse peut se poursuivre.
Les bourgeons sont gonflés : les élèves ont recours aux phrases-modèles (tome 2) affichées dans la classe. Ils comparent : « les bourgeons sont gonflés » et « Les garçons sont polis. ». Ils en déduisent la similitude, l’analogie des structures ; gonflés se termine par un s comme polis.
Le maître dicte : les pigeons sont noirs et contrôle La Martinière avec l’ardoise. Et ainsi de suite…
En fin de séance, on récapitule les cas examinés.
Ainsi, la préparation du texte consiste à susciter des comparaisons avec les notions connues, à favoriser la mémoire motrice et surtout la mémoire associative – réellement efficace- et non la seule mémoire visuelle des élèves, fidèle à court terme seulement.
On nomme ce procédé « dictée parallèle » parce que le maître dicte lors de la préparation des mots ou groupes de mots dont l’orthographe provoque des analogies avec ceux du texte étudié.
La saga des dictées :